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LA MEMOIRE DES PIERRES

A la découverte d'un patrimoine sensible en Morbihan.

 

2024

21 tirages au format 100 x 150 sur aluminium brossé d'après tirages sur verre argentiques originaux au format 30 x 20 cm.

Une commande du Conseil Départemental du Morbihan et du Festival de la Gacilly.

      " Quittez un moment les grands sites touristiques, certes non dénués de charme, dont regorge le Morbihan, et prenez les chemins de traverse, enfoncez-vous dans la lande bretonne, longez les sentiers côtiers, perdez-vous dans des hameaux reculés. Vous découvrirez des trésors méconnus, bâtis, sculptés, façonnés dans des temps parfois immémoriaux, qui témoignent de la diversité des activités exercées autrefois, mais aussi les ferments d’une culture que nous ont légués les anciens. Ici, une chapelle aux tympans dentelés ; plus bas, un lavoir dessiné en creux ; là, un manoir en ruines ou un calvaire imposant en granit ; plus loin, un site mégalithique aux alignements sans fin qui avait tant ébloui Stendhal : « Cette antique procession de pierres profite de l’émotion que donne le voisinage d’une mer sombre... ».

       L’espace d’un hiver, de Locuan à Locmaria, de l’île d’Arz à Guehenno, la plasticienne Sophie Zénon a sillonné notre territoire du Morbihan, accompagnée de Diego Mens, conservateur du patrimoine au Conseil départemental initiateur de cette nouvelle commande photographique. Ce qui l’a marquée ? « Cette imbrication du granit au paysage, et au végétal en particulier. Il s’en dégage une atmosphère tantôt sereine, tantôt mélancolique, propice à une forme d’introspection et de méditation. »

      D’où un dispositif radical de prises de vues, souhaité par cette artiste qui, sans relâche, cherche à expérimenter le médium photographique pour donner naissance à des œuvres organiques, vibrantes et poétiques. Sophie Zénon a pris ici le parti de la frontalité et des plans d’ensemble. Elle a eu recours à une technique ancienne, celle de l’orotone, un tirage photographique sur plaque de verre à la gélatine d’argent sur laquelle est appliquée au pinceau une dorure à l’or. Et le spectateur de découvrir un objet précieux, délicat, fragile, intemporel, aux tonalités noir et feu, comme en écho à ces monuments sacrés, chers au cœur des morbihannais et morbihannaises.

        Dans le labyrinthe végétal de La Gacilly, les photographies, imprimées en grand format sur aluminium brossé, scintillent, se parent de jeux d’ombres et de lumières, et d’un surprenant effet de profondeur."

Cyril Drouhet,

commissaire artistique du festival de la Gacilly.

Avec le concours des laboratoires Agelia, Picto et de l'atelier C. Chik .

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